-Chut, ma chérie, écoutes,
Mon silence, écoutes-le juste,
Sic tu percevras
Mon affection!
-Dis-moi, mon amour,
Dis donc…
Est-ce que m’aimes?
Comme je voudrais le savoir!
-Ma douce,
Pas ma façon de faire
Parler des sentiments,
Mais un roman, ou dix,
En serait pas assez.
-De la littérature, mon amour,
J’en veux pas feuilleter,
Dis-moi…
Est-ce que tu m’aimes?
-Si je t’aime?
Si je frémis en murmurant ton nom?
Écoutes, mon amour,
Écoutes l’ineffable,
Mon silence, écoutes-le juste.
-Mon chéri!
Le silence, je ne le comprends pas,
Les réponses, je ne m’en aperçois pas,
Ni des sens implicites.
L’affection inexprimée n’existe pas,
Si on ne la prononce à haute voix.
-Chut, ma douce, écoutes,
Cèdes à mes lèvres
Muettes, mais affamées,
Et senses dans mes baisers
L’essence inexprimable
Jamais par des mots!